À Paris, pour l'instant, on ne regarde pas si loin. Le gouvernement se réjouit de voir les gilets jaunes se calmer. Mais rien ne dit que la crise est passée.
Où va la France ?
Nous y voilà ! Le mouvement des gilets jaunes semble s'essouffler. Le 15 décembre, et ce pour le cinquième samedi consécutif, des manifestations contre la vie chère ont bien eu lieu dans toute la France. Mais les protestataires n'étaient que 66 000, contre 126 000 la semaine passée. Et si des rond-points continuent à être bloqués, ainsi que des rues et des entrées d'autoroutes, la France ne paraît plus paralysée. L'exécutif a de quoi se réjouir.
Il est vrai que les annonces d'Emmanuel Macron sur le renforcement du pouvoir d'achat, le 11 décembre au soir, ont mis du baume au cœur à certains. Les modérés ont commencé à se démobiliser. L'attentat de Strasbourg en a dissuadé d'autres. Ils voulaient éviter les foules. Trop dangereuses. La violence et les casseurs des dernières semaines ont également jeté le discrédit sur le mouvement et en ont éloigné les moins extrémistes. Enfin, monter à Paris, même pour crier sa colère, a un coût. Et ce coût-là finit par peser sur les budgets déjà amoindris des ménages. Pour autant, les autorités auraient tort de penser que la révolte est terminée. Car, en réalité, rien n'est réglé.
Attentat de Strasbourg : la thèse du complot
Commençons par les faits. Dans leur brutalité. Le 11 décembre, vers 20 heures, une fusillade éclate dans le centre de Strasbourg, dans l'est de la France. Au milieu du marché de Noël, un homme tire au hasard sur des passants. Les militaires présents tentent de le stopper, le jeune homme parvient à s'enfuir. À deux reprises, les forces de l'ordre le retrouvent, mais Chérif Chekatt réussit, à chaque fois, à leur échapper. Pendant deux jours, plus de sept cents policiers quadrillent la ville pour le retrouver. Puis, le 13 décembre après 21 heures, Chekatt est abattu par la police dans le quartier
Un baron de la drogue jugé à Paris
C'est un procès assez inhabituel qui se tient depuis le 10 décembre à Paris, devant une cour d’assises spéciale, composée uniquement de magistrats professionnels. Un Britannique de 46 ans lui fait face. Crânement. Il est accusé d'importation de stupéfiants en bande organisée. On soupçonne cet Anglais de Nottingham d'avoir commandité l'importation de 1,3 tonne de cocaïne du Venezuela en France, via un vol Air France. Le « drug lord », comme on le surnomme outre-Manche, nie les faits en bloc. Il risque trente ans de prison et 7,5 millions d’euros d'amende. Mais ces menaces ne semblent pas impres
Carlos Ghosn reste en prison
Au Japon, on le nomme « le suspect Ghosn ». En France, au Liban ou au Brésil, pays dont l'ex président de Nissan est citoyen, on continue à l'appeler respectueusement Carlos Ghosn. Qu'importe que celui qui a été l'un des plus puissants patrons du monde soit détenu depuis le 19 novembre dernier dans la prison de Kosuge, à l'est de Tokyo, sa capacité à redresser les sociétés en faillite continue de susciter une certaine admiration.
Ainsi au Liban, des portraits de l'enfant du pays ont été placardés dans les rues de Beyrouth. Leur slogan ? « Nous sommes tous Carlos Ghosn. ». En France, on se veut
Un steak en laboratoire : Une bonne idée ?
Et si Winston Churchill avait raison ? En 1932, l'homme d'État prédisait la chose suivante : « Dans cinquante ans, nous échapperons à l’absurdité d’élever un poulet entier afin de manger le pectoral ou l’aile, en cultivant ces pièces séparément dans un milieu approprié… » Certes, l'ex Premier ministre britannique s'est un peu trompé dans les dates, mais sur le fond il a vu juste. Aux Pays-Bas, aux États-Unis, en Chine comme en Israël aujourd'hui, des laboratoires travaillent à fabriquer de la viande à partir de cellules souches.
Bienvenue dans la ferme de Didier Toubia, dans la banlieue de Tel