Il faut croire que les propos de Klaus Iohannis sur l'Union européenne ont également inspiré nombre de ses concitoyens. Le président sortant roumain vient d'emporter le premier tour des présidentielles. C'est un oui clair et net à un monde multiculturel.
Je ne les avais jamais entendus vraiment discuter politique. Ou j'entendais juste quelques phrases de dégoût, de moquerie, ou de mépris, pour désigner la classe politique roumaine. Réfugiés en France depuis plusieurs décennies, devenus Français, mes amis d'origine roumaine n'exprimaient généralement que du désintérêt pour les dirigeants du pays qui les avait vus naître. Puis, à l'automne 2014, toutes ces personnes que je côtoie régulièrement, n'avaient plus qu'un seul nom à la bouche : Klaus Iohannis. Ils m'expliquèrent que le maire depuis 2000 de la ville de Sibiu, au centre du pays, en Transylvanie, devait absolument devenir le prochain président de la République. Ils se mirent à suivre la campagne électorale et, les binationaux, votèrent les 2 et 16 novembre 2014 pour leur champion. Iohannis, un ex-professeur de physique fut élu, avec un peu plus de 54 % des voix, au second tour. Et je n'en entendis plus parler. Même pas ce week-end, bizarrement. Il est vrai que le résultat du scrutin ne faisait guère de doute.
«Eroica », la troisième symphonie de Beethoven, retentit à l'intérieur de l'église évangélique de Gethsémané, située en plein Berlin-Est. En ce 5 novembre 1989, plus de 2500 personnes assistent au concert donné par un cacique du régime est-allemand, le directeur de l'opéra comique, Rolf Reuter. Ce sont des citoyens de RDA, des militants pacifistes et des opposants au régime pour la plupart. La musique s'arrête soudain et le chef d'orchestre prend la parole : « Le mur doit tomber ! », lance-t-il. Sa voix est recouverte par les applaudissements. Quatre jours plus tard, le rideau de fer tombait.
Commençons par une photo qui a fait le tour du web. Il s'agit d'un cliché du couple présidentiel français, le 6 novembre dernier, à Shanghai, lors du second voyage officiel du chef de l'État en Chine. Sur l'image en noir et blanc, on voit Emmanuel embrasser Brigitte tendrement dans le cou. La scène est intime, étonnante au beau milieu d'une visite en public, et probablement assez peu spontanée. Qu'importe, elle a fait les délices de la presse people hexagonale. Dans la foulée, le magazine Gala s'est empressé d'en rajouter sur le romantisme supposé du président. Il a raconté à ses lecteurs que
Il fait encore nuit lorsque j'ouvre la radio en ce début de matinée pluvieuse. À 6 heures du matin, en ce 7 novembre, les nouvelles ne sont guère passionnantes. L'une d'elles pourtant retient plus particulièrement mon attention. Il s'agit du rapport du Secours catholique Caritas France. Comme tous les ans, cette organisation caritative dresse l'état de la pauvreté en France à partir de ses propres lieux d'accueil dans l'Hexagone. C'est une vue parcellaire, elle porte sur 1 347 500 individus, mais elle offre quand même une bonne vue d'ensemble de la situation du pays. Le résultat de ce travail
Le 3 novembre, à midi quarante-cinq, le suspens prend fin. Didier Decoin, écrivain, scénariste et membre de l'académie Goncourt, descend les marches du petit escalier de chez Drouant. Un restaurant prestigieux du côté de l'Opéra Garnier qui est le siège de célèbres prix littéraires depuis 1914. Devant une forêt de micros, Decoin annonce que le Goncourt 2019 est attribué à Jean-Paul Dubois pour son livre « Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon », publié chez L’Olivier.
Quelques minutes plus tard, l'écrivain arrive, accompagné de son éditeur. Les jurés et une foule de journali