À votre avis, que serait la politique sans les rapports de force ? Pas grand chose, en réalité. Permettez-moi maintenant de vous raconter une bataille qui est engagée depuis plusieurs semaines entre le gouvernement et les syndicats du monde hospitalier. Elle s'est illustrée, notamment, avec des manifestations dans tout le pays le 30 juin. La rue fera-t-elle plier l'exécutif ?
Enfin, je voudrais vous parler de la grande, la belle politique, celle qui fait avancer le monde. Comme lorsque Angela Merkel décide, le 29 juin, avec le concours de Paris, de relancer l'Union européenne. Il était temps. Emmanuel Macron aime que les lumières se concentrent sur sa personne. À deux ans de la fin de son mandat, il a donc décidé de remplacer son, très populaire, premier ministre par un illustre inconnu.
Nous sommes le 3 juillet, en fin de matinée. Édouard Philippe vient de quitter l'Hôtel de Matignon après trois ans passés à la tête du gouvernement. L'ex-premier ministre salue ses équipes, sourire aux lèvres. Un détail retient l'attention : ses boutons de manchettes en forme de petites tongs roses. Une pointe d'humour que l'on ne soupçonne pas au premier abord chez cet homme de centre-droit, un peu rigide, un brin arrogant. Pourtant, ce n'est pas la première fois qu'il porte ces accessoires pour faire passer des messages. Ainsi, lors de sa nomination par Emmanuel Macron, le 15 mai 2017, le chef de l'exécutif arborait une paire de boutons de manchettes représentant… Superman.
On a frôlé la catastrophe. Le 10 juin, en fin d'après-midi, la frégate française Courbet patrouille dans les eaux de la Méditerranée orientale, de concert avec un navire italien. Elle agit dans le cadre de la mission Sea Guardian, sous l'égide de l’OTAN. Elle vise à faire respecter l’embargo sur les armes en Libye. Embargo que Paris soupçonne Ankara de violer. Régulièrement. Le Courbet cherche à identifier la cargaison d'un navire de la marine marchande turque battant pavillon tanzanien. Il a la conviction que ce bateau transporte du matériel de guerre.
Les Français prennent contact avec le
D'un geste sec, il remet son masque. Puis, sans un regard ou un mot pour l'entourage, il se dirige d'un pas ferme vers la sortie du Tribunal correctionnel de Paris. Rouge de colère. À ses côtés, mutique et impavide, son épouse marche en regardant droit devant elle. Nous sommes le 29 juin et le verdict tant attendu du procès de François et Pénélope Fillon est tout juste tombé.
L'ancien candidat à la présidentielle est condamné à cinq ans de prison, 375.000 euros d’amende et dix ans d’inéligibilité. Sa femme, elle, écope de trois ans avec sursis, assortis d'une pénalité de 375 000 euros. Enfin,
C'était, en quelque sorte, la belle époque. De mars à mi-mai, dans toute la France, le même cérémonial se répétait tous les soirs à vingt heures. Quelques secondes avant le moment fatidique, tout le monde se mettait à sa fenêtre et se regardait, prêt à se lancer. Puis, vingt coups sonnants, les applaudissements retentissaient dans les rues et les boulevards, les cours et les jardins. Des bravos et des mercis fusaient d'un peu partout. Parfois, pour varier, certains accompagnaient même ce concert national de bruits de casseroles. Les enfants s'en donnaient à cœur joie ! On voulait que le person
En descendant de la voiture, Emmanuel Macron a ôté son masque, parcouru quelques mètres, puis il a joint ses mains pour faire un « namasté » en direction de son hôte. Un large sourire aux lèvres. Angela Merkel, qui l'attendait au pied de l'escalier, a répondu à cette salutation et affiché la même mine réjouie. Dans le monde d'avant, les deux dirigeants se seraient donnés l'accolade ou embrassés. Mais en période de Covid, ils doivent montrer l'exemple et respecter les distances. C'est pourtant leur proximité que la chancelière et le président ont voulu mettre en scène pour leurs retrouvailles