Bonjour et bienvenue à toutes et à tous. Je m'appelle Hélène et j'ai grand plaisir à vous retrouver pour un nouvel épisode de notre programme hebdomadaire. Nous sommes le 22 juillet 2020. Cette semaine, je vous propose de parler d'hommes. De décideurs. Plébiscités, ou pas, par les citoyens.

Lui a été admiré et cité en exemple. Le 17 juillet, John Lewis, dernier compagnon de route de Martin Luther King, est mort à Atlanta. Avec son décès, c'est un monde qui disparaît. Andrzej Duda, en revanche, est loin de susciter un tel engouement. Le président polonais a été réélu le 12 juillet à la tête du pays. Une victoire, bien sûr, pour le camp ultraconservateur. Mais, peut-être, la dernière. Emmanuel Macron, lui, n'a pas fait l'unanimité. Il pensait s'attirer de nouvelles sympathies en donnant une longue interview le 14 juillet, jour de la fête nationale. Erreur. Les Français ne lui font majoritairement plus confiance. Et qu'en est-il de Gérald Darmanin ? Le nouveau ministre de l'Intérieur a 37 ans et connaît une réussite fulgurante. Mais beaucoup de gens se demandent comment un homme accusé de viol peut être nommé premier flic du pays… ? Enfin, Carlos Ghosn a, lui aussi, longtemps suscité l'admiration. Aujourd'hui, l'ancien chef d'entreprise est réfugié au Liban et ne se remet pas d'avoir été traité comme un citoyen ordinaire par l’État français. Il accuse Paris de l'avoir abandonné au Japon.

Depuis sa mort, le 17 juillet, des suites d’un cancer du pancréas, les anecdotes sur cet illustre militant de la non-violence aux États-Unis sont légion. Il y a d'abord celle de sa rencontre avec Martin Luther King.

À 15 ans, John Lewis entend parler de Rosa Parks et de son combat pour les droits civiques en général, et ceux des Afro-Américains en particulier. Il est d'autant plus impressionné que, depuis quelques années déjà, il écoute tous les sermons du révérend King à la radio. À vingt ans, il le contacte.

Il a besoin de ses conseils. Il voudrait bien entrer dans l'université d’État à côté

En Pologne, c'est une autre voix qui a fait l'actualité. Celle du président ultraconservateur, qui vient d'être réélu à la tête du pays pour cinq ans. Mais aussi, celle de son plus farouche opposant : Rafal Trzaskowski, le charismatique maire de Varsovie.

Jusqu'au bout de la nuit, ils y ont cru. Le scrutin était tellement serré. Le 12 juillet, à 21 heures, des partisans de Rafal Trzaskowski, maire libéral pro-européen de Varsovie, scandaient « On va gagner ». Il faut dire que les sondages à la sortie des urnes donnaient une quasi égalité entre l'édile et le président sortant, Andrzej Duda. La marge d'erreur de ce type de calcul permettait tous les espoirs. Le taux de participation était fort : 67,9%. Et si l'électorat libéral et urbain s'était totalement mobilisé ?

Souvent jeunes, certains enroulés dans un drapeau aux couleurs de l'Union europé

Emmanuel Macron non plus ne tremblait pas. Il semblait même assez content de lui après son interview du 14 Juillet. Les Français… n'ont pas vu les choses comme cela.

Les images ont fait le tour du web. Une fois encore. On y voit, en ce 14 juillet au soir, jour de la fête nationale, Emmanuel et Brigitte Macron déambuler dans le, très agréable, jardin des Tuileries. À quelques centaines de mètres de l’Élysée. Tout d'un coup, le couple et son service d'ordre sont pris à partie par un petit groupe. Ils disent appartenir au mouvement contestataire des « Gilets jaunes ». « Macron, démission ! », hurlent certains. « Virez la BRAV ! », somment d'autres, en faisant allusion à la Brigade de la Répression de la Violence motorisée, des policiers-motards chargés du ma

Gérald Darmanin peut-il encore sortir dans la rue ? Peut-être plus pour très longtemps. Le tout nouveau ministre de l'Intérieur est visé par une plainte pour viol. Voilà qui pourrait entraver son irrésistible ascension.

Il est venu à pied place Beauvau. Solennel. Ému. Comme ébloui par sa fulgurante ascension. Gérald Darmanin n'a que 37 ans et il devient le premier flic de France. Ministre de l'Intérieur. Enfin ! Le poste a pourtant, encore une fois, failli lui échapper. Emmanuel Macron aurait préféré, dit-on, y mettre l'un de ses affidés. Mais le protégé de Nicolas Sarkozy a été inflexible : Ce sera le Ministère, ou il rentre à Tourcoing, ville du nord dont il a été réélu maire en mars dernier. Le chantage a fonctionné : Darmanin est devenu indispensable à la Macronie. Il a démissionné de ses fonctions de mai

Lui, en revanche, n'a pas pu compter sur le soutien du gouvernement. C'est ce que reproche Carlos Ghosn à Paris dans une interview détonante donnée à la chaîne Al Arabiya.

Les cheveux courts et grisonnants, une chemise bleue pâle à peine déboutonnée, un costume gris foncé et le visage grave. Carlos Ghosn donne une interview à la chaîne Al-Arabiya. Nous sommes le 11 juillet et il s'agit de son premier entretien télé depuis six mois. En voyant les murs tapissés de rouge, les larges fauteuils et les tableaux aux encadrements dorés, on se croirait dans un salon bourgeois de la vieille Europe. Nous sommes probablement à Beyrouth, ville où l'ancien patron de Renault-Nissan s'est réfugié fin décembre 2019.

Cela fait des mois que l'ex-PDG de l'Alliance se tait. Certes,