Elle n'a pas manqué à l'appel. Angela Merkel aurait pu ne pas se rendre dans l'est de la France pour les cérémonies du 11 novembre. Après tout, elle est Allemande, la nation vaincue. Mais elle a voulu honorer ce rendez-vous avec l'histoire.
Merkel, la courageuse
Il y a eu cette poignée de main historique entre François Mitterrand, président français, et Helmut Kohl, chancelier de l'Allemagne. C'était à Verdun, le 22 septembre 1984. Il y a désormais l'hommage rendu par Emmanuel Macron et Angela Merkel, le 10 novembre 2018, à Rethondes, aux morts de 14-18. Il s'est déroulé dans la clairière où fut signé, au petit matin du 11 novembre 1918, l'armistice qui a mis fin à la première guerre mondiale. Un lieu caché en forêt de Compiègne, qui avait été choisi par le général des armées alliées, Ferdinand Foch, pour abriter les négociations avec les Allemands vaincus, en raison de son isolement. À l'époque, les anciens belligérants s'y étaient retrouvés dans un wagon-restaurant, devenu depuis célèbre.
Élections de mi-mandat aux États-Unis : Et alors ?
Ces dernières semaines, à chaque coup de fil outre-Atlantique, je ne pouvais m'empêcher de poser la même question : « Et ces élections, comment tu les sens, toi ? Qui va gagner ? » Selon mes interlocuteurs, les réponses variaient de « les démocrates, c'est certain. On n'en peut plus de Trump ! » à « les Républicains, sûrement ! Ils ont Trump et les bons chiffres économiques pour eux ! ». Une fois de temps en temps, un indifférent à la politique me glissait un « je ne sais pas ». Au final, c'est comme d'habitude; et ce, quel que soit le pays : les deux camps sont contents. C'est consternant.
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La grande vadrouille de Macron
Tout avait bien commencé. L'idée même de passer une semaine en « itinérance » dans le nord et l'est de la France semblait excellente. Après tout, la commémoration du centenaire de la fin de la Première guerre mondiale vaut bien qu'on consacre quelques jours aux victimes de ce conflit sanglant : 1,4 millions de soldats français morts pour la patrie et 18,6 millions de disparus, toutes nationalités confondues. Ces sacrifiés sur l'autel des nationalismes ont bien mérité que l'on prenne le temps de rappeler leurs faits d'armes, leur bravoure et leur peur. Et surtout, que l'on réfléchisse à ces évé
Tour de vis à l'école
C'est une nomination qui fera peut-être école. Le 5 novembre dernier, après deux semaines de vacances pour la Toussaint, le lycée Maurice-Utrillo de Stains, une ville moyenne située dans la banlieue parisienne, a fait parler de lui dans toute la France. Un ancien chef d'escadron de la gendarmerie nationale y a été nommé proviseur adjoint pour trois ans. Il est en charge de la sécurité de l'école qui, l'an passé, a connu beaucoup de violence, à l'intérieur comme à l'extérieur. Une première dans le pays, où, semaine après semaine, on entend parler des problèmes de l'école.
Outre les habituelles r
Le prix Femina à Charlie : Bien mérité
Nous sommes le 7 janvier 2015, dans le onzième arrondissement, à l'est de Paris. La rédaction du magazine satirique Charlie Hebdo vient de finir sa réunion pour préparer le sommaire du prochain numéro. Il est aux alentours de 11 h 30. Philippe Lançon, journaliste, montre un livre sur le jazz à Cabu, un fabuleux dessinateur. À cet instant-là, les frères Chérif et Saïd Kouachi font irruption dans la pièce et tirent à bout portant avec leurs fusils d'assaut. Lançon est touché à la mâchoire. Il tombe par terre et, dans un réflexe de survie, fait le mort. Lorsqu'il rouvre les yeux, il dit apercevoi