Combien de temps les Catalans ont-ils attendu, eux, pour pouvoir statuer sur l'indépendance de leur région ? De leur peuple ? En tout cas, le 1er octobre, un scrutin a eu lieu sur fond de violences policières. Était-ce le bon moment pour l'organiser ? À partir de quand un scrutin est-il légitime, à défaut d'être légal ? C'est parce que ces interrogations sous-tendent la question du référendum en Catalogne que je vous propose de faire de ce sujet le Featured Topic de notre session de Speaking Studio cette semaine.
Catalogne : la bataille ne fait que commencer
Nous ne nous connaissons pas vraiment, nous ne nous sommes jamais vues. Jamais parlées non plus. Nous habitons des villes différentes et échangeons par mail pour raisons professionnelles depuis plusieurs mois. Au détour d'un courriel, l'une comme l'autre, livre parfois des détails de sa vie quotidienne. Le rendez-vous des enfants chez le pédiatre, la visite d'un musée, la pluie, le bruit… Il nous arrive aussi de discuter, en quelques mots, sujets de société ou politique. Cette correspondante habite actuellement à Barcelone. Elle a été aux premières loges lors du référendum en Catalogne, du 1er octobre. Je lui ai demandé un éclairage.
Elle a commencé par m'envoyer des photos des jours qui ont précédé le référendum. On y voit, par exemple, des affiches collées sur les murs qui prônent le oui à l'indépendance ou montrent des visages bâillonnés demandant la démocratie. Elle a aussi photographié des slogans tagués sur des façades qui exigent le départ des « forces d'occupation », ou une réunion pour organiser le squat d'une école, futur bureau de vote.
Référendum au Kurdistan irakien
Erbil est en fête en ce 25 septembre. À peine les bureaux de vote viennent-ils de fermer que dans les rues de la capitale du Kurdistan irakien résonnent des cris de joie, des chants et des airs folkloriques improvisés. Ici et là, des groupes de jeunes hommes dansent fraternellement. Des feux d'artifices éclairent le ciel noir. Et partout, sur les murs, entre les immeubles, aux portières des voitures flottent les drapeaux kurdes – un drapeau rouge, vert et blanc, orné d’un soleil. C'est que cela fait un peu plus d'un siècle qu’ils attendent ce moment historique. L'occasion de statuer sur leur s
La France pousse vers plus d'Europe : enfin !
Vous écoutez, vous, encore des discours politiques ? Vous arrive-t-il parfois de vous enflammer ? Ou tout simplement d'y croire ? D'y adhérer ? Rarement, n'est-ce pas ? Et bien, figurez-vous que je viens de faire cette incroyable expérience avec les propositions d'Emmanuel Macron sur l'Europe. Pourtant, vous me connaissez un peu maintenant, vous admettrez que je ne suis pas suspecte de Macronphilie ou de Macronlâtrie, comme vous voulez. Mais là, franchement, j'ai senti un nouveau souffle pour l'Europe. Enfin !
C'est le 26 septembre que le grand raout a eu lieu. Dans le grand auditorium de la
Indemnisation des victimes du terrorisme : la colère des victimes
D'abord, il y a les morts. Puis viennent les blessés et les témoins, en apparence indemnes. Et enfin l'entourage. Des hommes, des femmes. Des victimes, avant tout, qui, après le drame, doivent réapprendre à vivre. Malgré l'absence des êtres chers, malgré les plaies parfois invisibles. Tous n'ont pas été touchés de la même façon par la violence et la barbarie des terroristes, mais chacun d'eux en souffre. Parfois même longtemps après les faits. C'est parce que ces maux du corps et de l'âme empêchent bien souvent de retrouver un quotidien normal que le pays leur témoigne sa solidarité, autant qu
Pontoise : le procès de la honte
L'affaire ne se passe pas au Pakistan ou en Afghanistan. Non, ce fait divers se déroule en France. En région parisienne et, qui plus est, en 2017. Révélé par l'excellent site d'investigation Mediapart, le 25 septembre, il a créé depuis un profond malaise dans le pays. Il engendre incompréhension et sentiment de honte. Pour nous tous. Mais par chance, la messe n'est pas dite. Le procès qui devait se tenir le 26 septembre a été repoussé au 13 février. D'ici là, il y a urgence à dénoncer cette abomination.
Nous sommes le 24 avril 2017, à Montmagny, une commune à une vingtaine de kilomètres de Par